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Le SOLEILLANT à Verrières en Forez - L'histoire

CHATEAU du SOLEILLANT

Du chateau (pris en photo en 1818), il ne reste actuellement plus qu'une tour...

L'origine du château se perd dans les débuts de la féodalité. La première famille que nous y trouvons établie portait le nom "Du Soleillant". Nous ignorons les premières pages de son histoire. Le premier nom connu est celui de Guillaume du Soleillant, prêtre, qui se trouvait en Palestine en 1250.

 

Nous savons aussi que les seigneurs de Beauvoir, les De Rochefort, les plus proches voisins, eurent avec les Du Soleillant de fréquentes rivalités.

 

Vers 1530 les De Chatillon de Lyon s'installèrent au Soleillant; il y resteront jusqu'au mariage de Sibille de Chatillon avec Michel Courtois d'Arcollière, originaire d'Arles. De cette union naquit Ennemonde qui se maria avec Guillaume Rival vers 1620.

 

On trouve souvent le nom d'Ennemonde dans les registres paroissiaux de Verrières, comme marraine de nombreux enfants. C'était une grande bienfaitrice pour la paroisse. Elle mourrut en 1678, à 80 ans, et fut enterrée dans l'Eglise de Verrières, dans sa chapelle, au tombeau de ses ancêtres.

En 1693, son cousin Jacques Rival, seigneur de La Thuilhière, lui succéda au Soleillant. Il mourrut en 1739. Son successeur, Antoine de la Pierre de Saint Hilaire devait être victime de la révolution.

 

en 1793, alors qu'elle avait 58 ans, Antoinette Montet (dite la Tante), paysanne à Gumières ou elle vivait comme une religieuse qui n'avait pas pris le voile, arrive à Montbrison au monastère de la Visitation devenu une prison, pour rendre visite aux prisonniers. Cette nuit là, elle réussit un coup follement risqué. Après avoir soudoyé le concierge et détourné l'attention de la sentinelle, elle fait sortir trois prêtres de leur cachot puis prend la fuite avec eux. Parmi les fugitifs, se trouve l'abbé Pierre Périer. En cet instant se trouvent réunis les deux personnes à qui le petit séminaire de Verrières doit sa fondation: l'abbé et Antoinette.

L'abbé Périer deviendra le curé de Verrières en 1803. Il y créé un petit séminaire semi-clandestin, encore mal contrôlée par le diocése, dans des maisons isolées du bourg. D'une douzaine de pensionnaires, il passe à 40 en 1804, à plus de 100 en 1807, et à 313 en 1809!. La renommée de l'école grandit, les élèves affluent de Haute-Loire, du Rhône, du Puy-de-Dôme,...

On retrouve Antoinette Montet qui déclarera avoir eu une vision de Marie lui indiquant le paysage de Verrieres avec le chateau du Soleillant et lui disant "c'est là qu'il faut établir un séminaire, là que s'alimentera abondamment le nombre de prêtres". Elle vends aussitôt tous ses biens et vient voir l'abbé Périer pour lui dire "j'ai vendu ce que je possédais, en voici le produit; employez-le selon les vues de la Providence, à la fondation d'un séminaire, ici, au château du Soleillant. C'est peu pour commencer, mais Dieu fera le reste". Le château est justement en vente à cette époque. Avec l'argent de la Tante, l'abbé Périer achète le château est une partie de son domaine pour en faire un petit séminaire placé sous la protection de la Vierge Marie. De 1809 à 1819, le petit séminaire s'installe définitivement dans le château du Soleillant, avant de déménager dans un nouvelle établissement au coeur de Verrières (voir ci-dessous).

Après le décés au château d'Antoinette Montet en 1828, le domaine fut alors vendu à des paysans du pays dont les descendants le possèdent encore.

Ceci est un résumé succint de la vie connue du château. De celui-ci, il ne reste plus qu'une tour et de nombreuses pierres, bien que beaucoup d'entre-elles furent utilisées pour bâtir le petit séminaire de Verrières.

Finalement, de tous les bâtiments de ce château, les anciens bâtiments de notre ferme sont pratiquement les seuls à être encore debout et en activité!

 

Le PETIT SEMINAIRE de VERRIERES

 

En 1814,, avec le retour des Bourbons, le décret de suppression des petits séminaires est annulé et Verrières reprend son organisation primitive avec 200 élèves. Tandis que les séminaristes restent provisoirement au château du Soleillant, M. Barou désigné par le diocèse de lyon comme nouveau supérieur, fait élever plusieurs bâtiments au bourg même, près de l'église dont, vers 1816, un grand corps de bâtiment situé à l'extrémité de la terrasse. Pour celà, on démolit la chapelle et la partie sud du château du Soleillant, et en 1819 le petit séminaire revient au bourg.

 

L'abbé Jean-Joseph Barou quitte alors Verrières pour devenir le curé de St Pierre à Montbrison. Chacun se rend compte de l'immense tâche qu'il a accomplie.

En 1826 arrive l'abbé Joseph Verrier et son passage à Verrières marque l'âge d'or de l'ancien séminaire. Aidé de M. Favrichon et M. Forêts, il exerçait sur les jeunes une influence telle que les natures les plus rebelles ne pouvaient résister. Que de saints prêtres ont été formés de 1826 à 1837! Cette année là moururent M. Verrier et M. Favrichon. A leurs enterrements, leurs olloges se terminent toujours par ces mots: "c'étaient deux saints".

 

Du temps du petit séminaire au château, plusieurs élèves auront des destinées importantes:

Joseph-Benoît-Marcellin CHAMPAGNAT y entra en 1805, puis fut ordonné prêtre le 22 juillet 1816 à Lyon. il fondat l'un des plus grands instituts de frères enseignants: les frères Maristes du bienheureux Champagnat qui tiennent aujourd'hui des écoles, collèges, lycées dans 68 pays différents. Le siège de la congrégation est à Rome depuis 1961.

A la même époque, Jean-Claude COLLIN aura un itinéraire parallèle à celui de Marcellin Champagnat. Il deviendra, lui, premier supérieur général des Pères Maristes qui sont aujourd'hui plus de 2000 dans le monde.

En 1812, arrive au château un élève particulièrement faible, Jean-Baptiste Marie VIANNEY qui deviendra le curé d'ARS, un prêtre que l'Eglise a placé sur les autels.